Zinder, vue générale
En 1900 : "Zinder, ville commerçante [...]
La ville est entourée d'un fort rempart à dents de scue en bon état, rappelant celui de Sikasso, il a une dizaine de mètres de largeur à la base, 6 à 8 mètres de hauteur et va en s'ammincissant, les paroies extérieures à peu près verticales, tandis qu'à l'intérieur le dépôt des immondices et de la poussière durci par le temps sert de banquette de tir aux archers. Le rempart a un développement d'une dizaine de kilomètres; les rues de la ville sont étroites, comme dans toutes les villes soudanaises. Peu de maisons en terre, beaucoup de cases en paille, d'immenses trous, là où on a pris la terre, des amas de blocs de grès arrondi et lavé par les pluies, une des caractéristiques du pays. La ville est sale, les vautours et les chiens étant seuls chargés de la voirie. Beaucoup de beaux arbres dans la ville et aux environs.
Au Nord, à 1500 mètres, se trouve la ville Targuie de Zengou. Ce ne sons que des paillotes; mais c'est la ville des commerçants. On y rencontre des Tripolitains, quelques Touareg. Elle compte 4 à 5000 habitants. Son chef Mallem Yaro est la personnalité la plus intelligente de la région. Il rendit les plus grands services à la mission Saharienne. C'est grâce à lui et au sergent Bouthel, resté seul à Zinder pendant neuf mois, que la mission après sa rude traversée du Sahara put se refaire et continuer sa route jusqu'au Tchad." Gal Gouraud, Zinder Tchad, éditions Plon, Paris, 1944
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